Catégories
Life

Tu prends les congés en Janvier ?

Au lieu de twitter et d’effacer à chaque fois, par crainte de subir l’onde de choc que pourrait te renvoyer ton millier de followers, ouvre un blog, écrit le tout et publie.

C’est tellement facile d’écrire un article sur ce ton que je n’en écrit pas du tout, j’essaie de partir dans des choses compliquées comme la poésie, qui exige un technique précise. Je vous assure qu’entre la métrique, la césure, la rime, l’alexandrin le tercet ou le quatrin, le syllabisme, l’usage du -e muet. Il faut être prêt. Prendre son temps est vivement recommandé.

Bon, je suis encore venu ici pourquoi déjà ? Alors, oui, je n’ai pas souhaité une bonne année à mes chers lecteurs, c’est à dire à vous ! J’ai envie que cette année soit une réussite pour nous. Un seul mot « réussite ». L’idée de voir certains se lamenter à la fin de l’année me brise déjà le cœur, donc vivement la réussite dans ce que vous avez à accomplir. (C’est là que tu dis « Amen »)

Quant à moi je suis en congés, çà tombe en janvier, je ne sais plus qui m’a sorti « comment tu prends les congés en janvier non ? » (frère, déja c’est pas toi mon employeur, et d’ailleurs, si je prends en février ou en mars tu vas intervenir pour que je supporte mieux mon existence ? tchuips) Arrêtez souvent votre interventionnisme à outrance là, les vides et les silences dans la nature ne vous enseigne donc rien du tout ?

En tant normal, je vais faire quelques déplacements à l’intérieur du pays, une semaine par ci, une semaine par là, depuis que je suis célibataire là , hum j’ai honte de le dire mais je vais tellement mieux (quoi ? vous ne saviez pas que … ? Bref. Soyez très sage !).

Ce qui est déja calé c’est que j’irai à Limbé, à Kribi, à Foumban, à Bertoua, et à Yaounde (à part des amis, y’a rien à voir là-bas). C’est donc à peu près tout, je ne vais pas exploser mon budget dans les billets d’avions, et autres réservations d’hôtels des pays voisins, peut-être en 2019. pour le moment je suis jeune conscient issu d’un milieu hostile, quand on est jeune conscient d’où je viens, on investit d’abord, on fera le tour du monde plus tard.

Et c’est à peu près tout.

Je fais cet article comme mon humeur insouciante actuelle, me dicte de le faire, j’ai écrit d’une seule traite, sans laisser reposer comme du bon vieux vin. Vous savez que je démarre, je vous serai donc reconnaissant de me dire ce que vous pensez de mon article.

A très bientôt

– Sibé

Catégories
Poesie

Rêve envolé

Donne moi un homme calme en qui j’aurai confiance
Donne moi un homme grand, qui sera rassurant
Je veux d’un homme âgé, qui sera bienveillant
Je rêve d’un homme doué charmant et attachant

Pourquoi pas un homme blanc, bourré de fric ?
Surtout pas d’un équivalent, c’est de la triche
Je rêve qu’il soit pieux, car il saura aimer
Et s’il est bon au « pieu », on fera des bébés

Depuis, je le veux, et je le cherche toujours

Dans les couloirs en pavé qui traversent Bastos
Dans la fumée acre qui s’échappe des cigares
Derrière les vitres fumées de Classes S rutilantes
Derrière les cordes zélées de guitare basse

Je cherche, donc je marche

Souvent je marche pour rien,
Et je m’arrête quand on siffle,
J’ai presque oublié mes rêves,
La vie’me donne pas d’trêves,
Je vis la nuit pour survivre

Je cherche, donc je marche,
Je le retrouve, mon refuge,
Mon bon vieux réverbère

Et sous ce réverbère,
mon désormais havre de peine,
Je donnerai du plaisir,
Pour quelques pièces de monnaie

Catégories
Poesie

indécis…

un souvenir maussade traverse mon épine dorsale,

et me plonge dans les temps presque oubliés où je vois,

Je vois les mots,

mes mots, se lever à toute vitesse

et J’entends

J’entends les mots,

mes mots siffler,

courir,

ralentir,

transpirer,

puis se courber pour me tenir la main

et je me souviens,

Je me souviens de ces moments furtifs,

quand les mots

mes mots m’arrachent du sol

pour un voyage où

s’écoulent en ligne,

tel un fleuve tranquille,

telle une rafale qui mitraille,

tel un volcan qui aboie, et s’étale

pour dévoiler,

ses sens et sa pudeur.

Mes mots font s’envoler

dans les sphères du bleu sidéral

et immaculée de mon imagination

les vers venus du moi,

mon sillon,

lieu aride et avide de ma pensée

où je caresse ma plume

Belle plume, douce plume

faite de soie et de rondeurs,

Faite de charme et de senteurs,

Faite de joie et de bonheur

Faite de rythmes d’ici,

Faite de rimes d’ici,

Forgés par le temps, et les tam-tams qui tombent,

Forgés dans le son des tambours qui roulent,

jusqu’à la vague de la phrase,

propulsée par le verbe d’ici

qui dit le vers, qui parle à la prose

éprise de crise sty-lis-tique.

Je cher-che.

Entre poème et nouvelle ,

J’hésite trop,

Je fuis vite

Je m’éteins

non, pas cette fois,

J’essaie de me reprendre

Sans succès

Je suis une lavette,

Une chose frêle

indécise

instable,

inconsistante,

J’abandonne.

Catégories
Life

En arrivant au bureau ce matin là …

J’ouvre la porte qui donne accès au show-room de l’entreprise et pousse un waouh d’étonnement. Il est 08h du matin, normalement à cette heure, à part les quelques voitures rutilantes qui sont exposées ici pour appâter les clients, y’a vraiment pas grand monde qui traîne là. Pourtant c’est bien des femmes que je vois, une bonne cinquantaine voire plus, elles sont de mon entreprise mais viennent aussi d’autres filiales de notre groupe.

Toutes sont vêtues du même uniforme bleu, assorti d’une barrette  très singulière de la même couleur qu’elles portent au niveau des cheveux et qui leur donne un air de danseuses de balais. Cette harmonie des couleurs, et les coiffures toutes neuves, me font penser qu’elles sont belles. D’habitude je suis plutôt d’humeur très énergique et explosive, mais pas ce matin, je reconnais que les voir toutes réunies ainsi a quelque chose d’intimidant. l’expression girl-power me traverse l’esprit.

Je m’avance pour prendre l’escalier, je viens de traverser un petit groupe d’environ 5 femmes, en observant l’immense joie qui se dessine sur leurs visages, comme elles s’apprêtent à apparaître sous leurs meilleurs profils dans l’objectif de l’appareil photo du bon vieux « fashion » braqué sur elles. J’entends soudain un « Eric bonjour pour rien ». Je me retourne machinalement, feignant un sourire à la fois surpris, mais qui cache une certaine timidité, c’est Ervige, on a pris l’habitude de se faire la bise tous les matins, je capte tout de suite le sens de cette interpellation revendicatrice. Je m’exécute en m’approchant pour satisfaire à son appel sourire gardé.

  • Bonjouuuur, çà va ?
  • Oui super, çà s’voit non ?
  • Ah çà ! c’est le moins qu’on puisse dire, Sinon vous comptez travailler aujourd’hui ou vous allez vous pavaner comme çà toute la journée ?

Elle pouffe un rire, elle s’attendait à ma quotidienne phrase taquine, puis elle me répond ;

  • Monsieur le directeur, pas de travail pour nous aujourd’hui, on a des choses à se dire entre femmes, trop c’est trop.

Je lui chuchote à l’oreille « on va vous voir » et elle repart dans un grand rire.

Je fais également la bise aux autres dames autour d’elles, avant de lancer des vœux improvisés de bonne célébration. Je n’ai aucune envie de me laisser absorber par tant d’effluves de bonheur que j’ai trop de mal à comprendre. Je m’efface donc littéralement hanté par l’idée d’être la première victime d’une subite révélation que pourrait avoir l’une de ces gentilles dames, à propos d’un éventuel droit que mon genre n’aurait jamais dû leur soustraire.

Surtout que toutes ces femmes transpirent la confiance, même celles d’habitude plus silencieuses, parlent d’une voix plus élevée ce matin.

Dehors, l’air est frais, quelques rayons de soleil viennent rajouter du coquet à cette journée qui s’annonce longue, les collègues continuent d’affluer admiratifs de ce balai annuel que certains trouvent plus beau que d’habitude. Chacun à sa manière aborde ce bain de foule matinal, certains le vivant comme une barrière  improvisée, passage obligé pour tout le monde avant de pouvoir s’extirper vers la zone de confort que procure le bureau. Le girl power se retire du hall, pour la cours arrière de la société.

Bientôt arrive le moment de la traditionnelle photo des femmes avec les directeurs, DG, DOP, et DAF. Ils sont bien au rendez-vous, et se pavanent telles de vraies célébrités, les clichés de fashion crépitent désormais à la seconde, on en redemande, chacun voudrait avoir sa part de souvenir avec F.N. l’emblématique PDG du groupe. Pouvoir figer le temps, pour montrer à qui le voudra qu’on est proche des hautes sphères de la société c’est le but. J’observe tout ça depuis la fenêtre de mon bureau, amusé. D’autres badauds sont aussi agrippés aux baies vitrées qui donnent sur la cours. Tout le monde rit de ces attentions inhabituelles des Directeurs, loin de la ligne de commandement, loin des demandes d’explication et du mot dur.

Piiiim Piiiim, On entend un klaxon qui se fait de plus en plus pressant, C’est un minibus blanc auréolée des belles couleurs caractéristiques de la compagnie qui vient de faire son entrée dans la grande cours arrière de la société. Puis un second, ensuite un dernier.

En moins de 5 minutes, la cours se vide de son contenu. Les minibus s’éloignent emportant avec eux jacassements et petites querelles vers une destination inconnue.

L’entreprise est restée dans un Etat bien silencieux et un peu tristounet. Pour que les femmes puissent librement aspirer au 50-50 à l’horizon 2030.